Thon rouge de l'Atlantique : Fiche Espèce
Thon rouge de l'Atlantique : Fiche Espèce

Thon rouge de l'Atlantique : Fiche Espèce
Thunnus Thynnus

Thon rouge de l'Atlantique : Fiche Espèce

  • Nom scientifique : Perciformes > Scombrinae > Scombridae > Thunnus > Thynnus
  • Nom Courant : Thon Rouge

Grand poisson, facile à identifier, il est rouge de ce coté de l’atlantique, appellation liée à la couleur de sa chair, et bleu de l’autre coté, l’Atlantic « bluefin tuna » des américains, lié à la couleur de ses nageoires.

Description générale

Il s’agit d’un poisson fuselé, particulièrement trapu avec une forme très hydro dynamique. De couleur bleu foncé sur le dos, avec des reflets irisés bleu, or ou bronze sur les flancs, le ventre est de couleur blanc nacré. Chez les jeunes on peut distinguer des taches plus ou moins régulières sur l’arrière et des bandes verticales de différentes densité.

Il possède deux nageoires dorsales, la première possédant 12 à 14 rayons épineux, des petites excroissances triangulaires entre la deuxième dorsale et la caudale, de couleur jaune à brun, au nombre de 8 à 10 appelées pinnules.

Sur la partie ventrale il possède en symétrie à la partie dorsale 7 à 9 pinnules. Il possède une puissante nageoire caudale. Les nageoires pectorales sont assez courtes.

Très grand poisson si on lui laisse le temps de vieillir, il peut atteindre plusieurs centaines de kilos. Le record du plus gros thon rouge capturé à la canne, « All-Tackle », étant détenu par un canadien, Ken Fraser, avec un poisson de 678,58 Kg ! 1496 livres anglaises. Ce poisson a été capturé le 26 octobre 1979 à Aulds Cove, Nova Scotia, sur la cote est du Canada après un combat de 45 minutes.

Habitats & Repartition

Son aire de répartition est l’océan Atlantique Nord, ainsi que la Méditerranée et la mer Noire. Sur le coté ouest on le retrouve depuis le golfe du Mexique jusqu’au Canada et à Terre-Neuve. Sur le coté est il est, nous devrions dire « était », présent depuis les îles du Cap Vert jusqu’en Norvège. Dans les année 1950/1960, de très beaux spécimens étaient capturés au large de la Bretagne, dans la baie de Lannion, au large de Trébeurden, ainsi que tout le long de la Manche, poissons qui pour certains dépassaient les 200 Kg.

Cette très grande répartition, l’amenant dans des eaux de 3°C à 30°C, ces valeurs représentant des limites extrêmes, est permise grâce à sa capacité à réguler sa température corporelle, il peut stabiliser sa température corporelle indépendamment de son environnement. Un autre facteur influençant sa répartition est la salinité des eaux, s’écartant des eaux trop salées, 38 ‰ semble être le seuil maximum.

C’est un poisson à croissance rapide, en témoigne ces données reprisent dans une publication de l’IFREMER en 2013 : « un poisson né en juin atteint 30 cm en novembre et 1 kg, à l’âge de 1 an il mesure 60 cm et pèse 4 kg. »

Pour ce qui est de sa maturité sexuelle, donc de sa capacité à assurer la pérennité de l’espèce, le thon rouge est apte à se reproduire à l’âge de 4 ans en Méditerranée, il s’agit de poisson mesurant 120 cm et pesant 30 kg, plus tard pour le stock Ouest Atlantique, avec une maturité à l’âge de 8/9ans, ce qui correspond à des poissons d’environ 180 cm pour 150 kg. Les zones de reproduction connues sont la Méditerranée (nord des Baléares, zone de la Sicile et Méditerranée orientale) et le nord du golfe du Mexique.

Alimentation & Comportement

Sa nourriture principale est constituée par les petits poissons pélagiques, anchois, sardines, maquereaux… ce qui dans une certaine mesure conditionne ses migrations sur des milliers de kilomètres.

Pêche

Présent sur les côtes Françaises, à la fois sur la façade atlantique et sur les côtes Méditerranéenne ce poisson est un fantastique poisson de sport qui doit être protégé, la pression de la pêche industrielle liée à sa haute valeur marchande ayant amené l’espèce dans des limites où était envisagé l’extinction de l’espèce. Si les stocks semblent se reconstituer du fait d’une régulation plus stricte, pour autant il semble prématuré de crier victoire.

Pour ceux qui seraient intéressés par ce sujet nous vous recommandonds de trouver sur le net les rapports de l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique) ou les articles de J.-M. Fromentin.