Pêcher la Sériole (seriola dumerili, seriola lalandi & seriola rivoliana )

Tout savoir sur la pêche de la Sériole
Tout savoir sur la pêche de la Sériole, puissant poisson de mer !

🤓 Description complète de la Sériole

Nous allons parler des principales espèces de sérioles, celles qui atteignent aussi les tailles les plus importantes.

Globalement, elles gardent les mêmes caractéristiques. Ce sont des poissons au corps puissant et musclé. La forme est légèrement allongée chez la dumerili ( amberjack) ou la lalandi (yellowtail), et un peu plus râblée et carrée pour la  rivoliana (almaco).

Les sérioles possèdent 2 nageoires dorsales avec une première qui est épineuse mais de petite taille. La seconde est longue, non épineuse, et parcourt les 2/3 du corps. La nageoire anale est un peu moins longue, elle est précédée par 3 épines dont les 2 premières sont isolées. La ligne latérale est dépourvue de relief, cependant il est possible d’observer une légère carène au niveau du pédoncule caudale. Les pectorales sont courtes. La queue est franchement échancrée. Le corps est recouvert de petites écailles solidement implantées souvent recouvert d’un mucus prononcé. La gueule est pourvue de petites dents.

La grande caractéristique des sérioles, c’est ce bandeau noir ou jaune qui traverse la tête en passant par l’œil. Côté coloration, la sériole amberjack a un dos parfois bleu, brun ou verdâtre mais avec une teinte brillante. Les flancs sont bruns/roses et ils s’éclaircissent au niveau du ventre. La sériole yellowtail est brun/jaune plus ou moins doré. Le bandeau jaune qui traverse l’œil peut continuer tout au long de la ligne latérale. L’almaco a parfois des teintes plus roses et un bandeau plus sombre. Ceci dit, il faut savoir que ce sont des poissons de profondeur, ils peuvent évoluer dans des biotopes très différents et de ce fait avoir une coloration assez changeante sur une même espèce. Une sériole morte a des couleurs moins variées, plus sombres.

🌍 Où pêcher la Sériole ?

La sériole est un poisson largement répandu sur les mers du globe

Les sérioles sont présentes dans l’ensemble des eaux tropicales et tempérées. C’est une famille présente en Amérique du Nord, du Sud, en Asie, en Europe, en Afrique et en Océanie. La sériole amberjack est celle qui remonte le plus au Nord. On la retrouve en Méditerranée, sur la côte atlantique côté sud de la France, dans le golfe de Gascogne. Elle est très présente au Japon, en Chine, en Indonésie et notamment aux Philippines. Egalement autours des îles océaniques puis en Afrique, du Maroc jusqu’à l’Angola en passant par la Mauritanie, le Sénégal et sans oublier les îles de l’Atlantique, Madère, Cap Vert, Canaries. En Amérique Centrale et du Sud l’amberjack est bien présent comme au Costa Rica et surtout au Panama.

Bref, c’est une espèce largement répartie dans l’hémisphère Nord comme Sud, Atlantique et Pacifique. La sériole yellowtail est une espèce des mers du Sud et apparemment elle est présente uniquement sous l’Equateur, une ligne qu’elle n’atteint même pas. On la pêche aussi bien en Nouvelle Zélande, à Madagascar comme en Tanzanie. En certains lieux elle est très commune. Elle est probablement confondue également avec des variétés très proches aux couleurs et formes assez similaires. La sériole almaco est aussi très répandue. Sur les mers comprises entre le Tropique du Capricorne et celui du cancer. Des limites qu’elle dépasse probablement car souvent l’amalgame est fait entre toutes les sérioles d’un certain poids.

⚖️ Taille et poids de la Sériole 

L’amberjack est la sériole la plus lourde. Officiellement la plus grosse pêchée faisait 74 kg, prise au Japon ! Mais il est certain qu’il y a plus gros. Une sériole de 20 kg est déjà un superbe poisson et à partir de 30 kg on est dans des catégories élevées donc beaucoup plus rares.

La yellowtail devient moins grosse. Même si le record est à 52 kg en Nouvelle Zélande, les prises de plus de 20 kg sont remarquables. Dans certains pays les prises de plus de 10 kg sont assez rares alors qu’en Nouvelle Zélande c’est commun.

L’almaco est souvent un peu plus petit. Là encore le record est à 60 kg, au Mexique. Mais le plus communément les sérioles almacos que l’on croise sont nettement moins lourdes. L’Amérique Centrale est le meilleur spot pour les almacos record ! A noter que ce poisson est parfois confondu avec l’amberjack. Ceci dit, il est possible de prendre une sériole almaco de 20 kg en sachant que c’est considéré comme une énorme prise dans certains lieux et plus ordinaire du Mexique au Panama. Certains écrits notent des prises de plus de 2m mais là c’est incertain car il n’y a pas de documents photos.

Les records de ces 3 espèces de sérioles sont à plus de 50 kg ce qui en fait un objectif majeur dans nos pêches d’outremer.

🍎 De quoi se nourrit la Sériole ?

Les sérioles peuvent manger quelques céphalopodes, notamment des calmars et des seiches. Une alimentation qu’elles trouvent dans les profondeurs qu’elles affectionnent. Plus occasionnellement nous avons retrouvé des traces de crustacés dans les estomacs.

Mais nos 3 espèces de sérioles sont vraiment tournées sur la chasse des poissons, leur nourriture de base. Les bancs de fourrage sont les principales cibles. Les plus gros sujets aiment se nourrir de poissons plus volumineux comme les bonites et même petits thons jaunes. Une proie de 4 ou 5 kg ne leur fait pas peur ! Sa faculté à chasser en troupe lui donne un grand avantage pour cerner le fourrage.

Les sérioles sont capables de se nourrir en grande profondeur, 100 mètres et plus tout comme vers la surface immédiate. Nous avons pu l’observer en pêche avec un banc de sérioles actif par 100 m de fond et qui rapidement arrive en surface uniquement en suivant nos leurres. Un phénomène courant pour les sérioles et assez rare chez les autres espèces. C’est une espèce qui passe rapidement de l’inaction à la frénésie ! Probablement poussée par la compétition alimentaire de son comportement grégaire.

🌤 Les saisons pour pêcher la Sériole

Les sérioles fréquentent les eaux de pays qui sont sujets à de grandes variations de température selon les saisons. A partir de là, dans ces pays précis, il y aura une saison hautement favorable qui correspond au réchauffement de l’eau, une période tampon qui peut réserver de bonnes surprises mais qui demeure irrégulière et une saison assez pauvre en poisson lorsque les températures de la mer sont au plus bas.

Quelques destinations font exceptions à la règle avec des sérioles actives en eau froide et en eau chaude.

Dans les pays qui ne connaissent pas ces changements de températures, les sérioles sont présentes tout au long de l’année et les périodes fastes sont plus difficiles à cerner. Ce qui peut tromper les pêcheurs c’est que les courants du large sont souvent peu identiques donc incomparables aux courants purement côtiers. Avec des températures totalement différentes au bord et au large. Mais ces migrations de sérioles sont également inspirées par la présence de poissons fourrages. Pour cette raison, même « hors saison », lorsque des bancs compacts de fourrage arrivent sur des hauts fonds, il y a des chances qu’une troupe de sérioles suivent le mouvement. 

🐟 Comportement de la Sériole

La sériole est un poisson pouvant atteindre des très grandes profondeurs

Il est amusant de voir que les bébés sérioles trouvent refuge en surface, sous des débris flottants, voir même dans les filaments des méduses. Il n’est pas rare de croiser au grand large, à des distances où la côte n’est plus visible, une épave avec des dizaines de bébés sérioles en compagnie d’un tripletail ! Dans l’eau bleue c’est un spectacle magnifique.

Dès que ces poissons dépassent un kilo, ils disparaissent probablement attirés par le fond, leur habitat futur. Toutes ces sérioles sont grégaires mais comme beaucoup d’espèces lorsque ces poissons atteignent des tailles imposantes elles se font plus solitaires ou par petits groupes de quelques individus. Adultes, les sérioles se déplacent beaucoup et peuvent être détectées très profond ou à l’inverse proche de la surface. L’amberjack a été repéré à plus de 300 m de fond et la yellowtail à plus de 500 m !

Non loin de certains récifs ou hauts fonds ces mêmes poissons peuvent chasser en surface. Ce n’est pas commun mais c’est régulier sur quelques spots. Entre le Panama et le Costa Rica il m’est arrivé parfois de voir monter de 40 m de fond une très grosse sériole qui vient taper un popper à carpe rouge ! Dans nos eaux françaises quelques connaisseurs capturent tous les ans une paire de grandes sérioles au leurre de surface. Sinon ça sera plus communément entre 40 et 70 m pour l’amberjack.

L’almaco est plus imprévisible. Mais il fonctionne plus ou moins sur des bases identiques.

C’est le yellowtail qui peut s’avérer plus côtier. Pas sur la côte Est africaine mais du côté de la Nouvelle Zélande. En pêchant du bord, il est alors fréquent et normal de voir une sériole. Parfois elle vient attaquer un kahawai en bagarre, jusque dans nos pieds ! Il convient alors de changer rapidement de catégorie de ligne. Sinon cette espèce se complait dans les grandes algues profondes et remonte jusque dans les estuaires. Ce qui peut être très intéressant pour la pêche sportive. Avec l’ensemble des sérioles il ne faut pas croire tout connaitre car leurs habitudes et leurs comportements changent beaucoup d’une mer à une autre...   

🏠 Habitat & postes pour pêcher la Sériole 

Repérer grâce à un sondeur un groupe de sériole sur un haut fond ou une roche n’est pas toujours facile. Il est vraiment nécessaire de scruter et quadriller minutieusement la zone avant de faire un bilan. Un skipper trop impulsif risque de passer à travers...

Lorsque ces sérioles sont inactives, il est impossible de les repérer. Savoir où elles se tiennent tient de la théorie. Car le sondeur a beau balayer toute le spot, elles sont introuvables. Et d’un seul coup, ces échos que l’on croyait impossible apparaissent comme une évidence. Les sérioles sont là et il y a de grande chance qu’elles soient actives ! De même, sur des fonds importants, pas évident de deviner à quelle profondeur elles seront en chasse. Régulièrement c’est au niveau du fond mais parfois c’est proche de la surface ou entre deux eaux. Les pêches en aveugle sont de ce fait compliquées. Pour prendre un ou deux poissons mais pas pour une recherche spécifique. Quelques rochers perdus au milieu de rien, entourés de fonds vaseux ou sableux, avec une profondeur importante, offrent des pêches exceptionnelles de sérioles. Curieusement les sérioles ont un goût prononcé pour les orphies, un poisson purement de surface. Malgré d’intenses prospections, les sérioles prises en surface demeurent assez rares...

🎣 Techniques & matériel pour pêcher la Sériole 

La sériole affectionne particulièrement les jigs métalliques.

On va retenir principalement 2 techniques de pêche qui sont franchement efficaces sur les sérioles. La pêche au vif et la pêche au jig. Avec toutes les dérives possibles évidemment. La pêche au leurre comme les poppers et poissons nageurs rapportent quelques prises à des moments très spécifiques ou alors plus par le fait du hasard. J’ai pris des sérioles au leurre à bavette, du bord, j’en ai touché au popper mais cela reste anecdotique par rapport à ces deux techniques principales.

🐟 Pêcher la Sériole au vif

La pêche au vif donne d’excellents résultats, de plus très réguliers. Mais avant de parler de cette technique, il faut citer la pêche au poisson mort manié ou au fireball. L’appât sera soit un poisson type mulet soit un calmar. Une manière de pêcher captivante et productive. Surtout lorsque les sérioles sont sur des postes pas trop profonds.

Le plomb de tête peut faire 100 à 200 gr. Sur un appât raisonnable, un seul triple est recommandé. Sur un gros appât, deux hameçons assurent un meilleur ferrage. C’est une pêche purement verticale, l’aide d’un sondeur facilite l’opération. Les mouvements de canne n’ont pas besoin d’avoir une grande amplitude. Le but est de manier l’appât non loin du fond ou des détections. Un bateau en légère dérive est encore mieux ! La touche est franche, pas de doute sur l’identité de l’adversaire. 

Pour le vif, il y a plusieurs manières de le présenter. En dérive, plutôt vers le fond. Avec un œil collé au sondeur pour ne pas s’accrocher et pour présenter le vif à la bonne hauteur, sur une détection. Un vif largement décollé du fond peut être super attractif. Surtout sur les destinations qui subissent peu de pression de pêche. Dans l’eau claire, les sérioles et souvent les plus belles, montent d’un seul coup sur cet appât vivant. Pas de risque de s’accrocher et des chances de faire le poisson du jour. En France les sérioles peinent à monter de cette façon. Elles sont probablement plus méfiantes qu’au large des Bijagos ! A la touche, il faut que la sériole ne ressente aucune pression sur la ligne. Sous peine de le rater au ferrage. A la moindre résistance, la sériole va se désintéresser du vif et ne reviendra pas aisément. Un vif peu se trainer lentement mais c’est avec l’aide d’un down rigger que les résultats sont optimums. C’est le meilleur moyen de présenter à la bonne profondeur un vif. Le drop back doit être suffisamment long, les sérioles sont sensibles et craintives à tous les détails anormaux... A noter que les hameçons circulaires fonctionnent très bien sur cette espèce.

🔩 Pêcher la Sériole au jig

L’autre grande technique est le jig. J’ai pris des sérioles sur toutes les formes de jigs, longs, courts, équilibrés ou lestés sur l’arrière. La plupart du temps je n’utilise qu’un assist, un seul hameçon. C’est plus discret et ça marche très bien. Le secret de la réussite passe par les détails. Encore une fois, les sérioles sont méfiantes, rusées et observatrices ! Le bas de ligne doit être long, au moins 6 ou 7 mètres. Il doit être fin, 80 ou 100 lb. En outremer ne pas tomber dans la démesure avec des diamètres de Nylon trop épais. Cela sanctionne la pêche immédiatement. Puis ce Nylon doit être parfaitement transparent. Ceux qui pensent qu’à 80/100m de fond les poissons ne voient pas bien se trompent lourdement. Les sérioles voient tous les détails, sans le moindre doute ! J’ai vu les touches s’arrêter immédiatement pour le pêcheur qui a refait son bas de ligne avec un Nylon opaque, laiteux ou coloré. La transparence c’est l’atout déclencheur !  Côté animation la vitesse peut être intéressante. Une récupération ultra rapide. Mais à l’inverse, le slow jig marche très bien. Surtout lorsque le bas de ligne est fin. Les touches interviennent parfois à la descente ce qui est chaque fois amusant. Et une sériole peut se décider à attaquer en fin de remontée. Avec ce poisson tout peut arriver ! Et lorsque nous pêchons au jig à 3 ou 4 pêcheurs, les quantités de touches par pêcheurs sont des indicateurs sérieux. Le hasard n’existe pas souvent !

Dernier point, il arrive sur quelques rares destinations de pouvoir jigger du bord, comme au Cap Vert. C’est une idée passionnante mais qui demande de l’expérience. Peu de touche, des casses, des jigs perdus dans les roches et dans les poissons, mais quand enfin la sériole est vaincue, quel plaisir !

🏆 La recherche d’une Sériole record

Avec une grosse sériole, mieux vaut s'accrocher

La prise d’une très grosse sériole, quelque soit son espèce, passe presque obligatoirement par un guide ou un skipper compétent. Si les zones favorables à la prise de plusieurs sérioles sont parfois bien connues, les spots à poissons trophées sont gardés secrètement ou en tout cas les informations ne sont pas divulguées. Et tant mieux car ce sont des poissons qu’il ne faut pas trop solliciter.

De plus, ces grandes sérioles se prennent plus facilement à l’aide d’un gros vif que sur un jig. Il y a donc toute une approche nécessaire. Sur la côte Ouest africaine, au Cap Vert, au Panama ou Costa Rica, à Hawaï, en Nouvelle Zélande, au Mexique et même au Japon les lieux intéressants sont nombreux. Le détail qui fera le succès c’est le choix du bateau et de son capitaine ! C’est une recherche hautement spécialisée où le choix du vif, de la marée et surtout de la saison auront une grande importance. Après, sans aller loin, en Méditerranée ou dans le Golfe de Gascogne, il y a encore quelques gros sujets à traquer...

📝 Anecdotes de pêche de la Sériole 

Pédasi, Panama Mai 2007. Une de mes magnifiques journées de mon itinéraire de pêcheur. Chez l’ami Pascal. Je suis seul à son Lodge de pêche. Limite saison, pour un reportage. La météo est superbe, pas de vent.

Tôt le matin au petit déjeuner je suis témoin d’une belle anecdote : un colibri vient voleter autours de moi. Je regarde admiratif sa finesse... Un des deux monstres chiens du coin est à côté de moi, tout baveux, dans l’attente d’un bout de tartine. Le colibri s’approche d’un peu trop près et sans s’énerver le chien donne un coup de gueule et engloutit le pauvre colibri ! Dans la foulée je lance un bout de pain au chien qui rouvre sa gueule et le colibri s’échappe ! Hallucinant ! J’en déduis que cette journée sera au top.

Javier et Pascal m’emmènent sur un haut fond assez éloigné. 40 mètres de fond. Je suis à l’avant du bateau, le frein de mon moulinet réglé à 14 kg, j’ai ma Tenryu la plus forte et une tresse de 100 lb. Du sérieux. Au premier lancer, stupéfait, je vois monter une boule d’énormes carpes rouges ! Il y en a partout ! La plus grosse attaque au ras du bateau et raisonnablement je ne ferre pas, trop de frein, je la rate. Puis c’est un joli carton de touches, de bagarres, de prises, de cannes pliées et de relâchés. Tous ces poissons font 25 à plus de 30 kg ! Je fais même un poisson coq monstrueux de plus de 30 kg. Tout se passe bien, le frein de mon moulinet empêche ces carpes de sonder jusqu’aux roches... Disons que c’est ainsi que j’analyse la situation... Soudain, telle une torpille venue du fond, une monstrueuse sériole explose la surface et engloutie mon T-Rex ! Javier annonce plus de 50 kg ! Le frein est si fort que j’ai du mal à bouger. Mais peine perdue, en quelques petites secondes cette sériole se joue de mes réglages, retourne au fond et me casse dans les obstacles... Déception oui, mais je pense que même avec 20 mètres d’eau en plus cela n’aurait pas changé grand chose... Quelle puissance ! Je termine avec un gros requin pointes noires au popper, un poisson de plus de 100 kg que je dompterai plus facilement que cette sériole de rêve... Une sacrée journée...

Bijagos, Acunda, quelque part, plein large... Se retrouver à plus de 100 km des côtes, dans un univers totalement marin, est une expérience enrichissante. Des expéditions que j’ai faites à la journée ou sur plusieurs jours avec un bateau mère. Un rêve de pêche qui a pour but de trouver des eaux vierges de toutes prédations humaines... Avec un skipper comme Eric et un fabuleux marin comme Ass il faut s’attendre à de l’action ! Si le but est de prendre une grande variété de poissons avec quelques surprises, nous gardons tous un œil particulièrement avisé sur le sondeur, pour repérer les détections de sérioles. C’est dans ces cas que le travail du skipper prend toute son importance. Malgré les points GPS, pas évident de localiser ces poissons ! Sauf activité forte, il faut vraiment que l’équipage s’applique avec la patience voulue pour arriver à des résultats intéressants.

Et dans ces eaux riches nous allons croiser chaque fois de jolis bancs de sérioles. Des amberjacks et des almacos. Parfois c’est la quantité avec une multitude de prises de 5 à 20 kg. A d’autres moments c’est plus difficile mais Eric nous trouve forcément plusieurs boules de sérioles de belles tailles. Et les prises de 20 à 30 kg s’enchainent... Des bagarres explosives et surtout des relâches parfaites car la sériole encaisse sans problème les changements de profondeur. Il arrive que les sérioles excitées viennent jusqu’à la surface et attaquent tout ce qui flotte ou nage juste sous la pellicule d’eau ! Mais il suffit qu’un bas de ligne soit trop gros, coloré, trop court et les touches s’arrêtent illico pour l’infortuné pêcheur. C’est le domaine des leçons. J’ai adoré, j’adore toujours et il me tarde d’y retourner !

✍️ À propos de l’auteur

Julien Derozier est un pêcheur aventurier qui a sillonné les 4 coins du globe à la recherche des plus beaux spécimens. Reconnu comme l’un des meilleurs guides de pêche francophones dans le monde, son sens de l’observation lui a permis de leurrer des milliers de poissons dans toutes les situations. C’est d’ailleurs son aptitude à noter méticuleusement tous les détails de ses sessions de pêche dans un petit livret qui a inspiré Grégory, co-fondateur de FishFriender, à imaginer le carnet de pêche intelligent qu’est devenu FishFriender. C’était il y a près de 25 ans, au confins de la forêt Gabonaise, au milieu des tarpons géants et des éléphants   

Aujourd’hui, Julien nous livre ses expériences, ses anecdotes et son analyse sur certaines espèces qu’il a côtoyées. Loin d’être exhaustive, son approche peut être complétée par vos propres expériences. Si vous pratiquez une autre technique, ou que vous avez pêché cette espèce dans d’autres contrées, n’hésitez pas à compléter ce dossier 

Et pour aller encore plus loin, explorez les milliers de prises enregistrées par la communauté sur l’application mobile FishFriender pour comprendre où, quand et comment pêcher le Brochet.